Bande De New York Et Ribeye. Quelle Est La Difference
Georges Arbid Georges Arbid

Le Centre arabe d’architecture (ACA) a été créé en 2008 pour sensibiliser la société civile à l’architecture et à l’urbanisme contemporains. Dans une interview que j’ai eue le 25 juin 2015 dans les bureaux de l’ACA à Beyrouth, George Arbid, cofondateur et actuel directeur de l’ACA, a évoqué le travail de l’ACA et l’architecture moderne dans la région. Arbid a expliqué les activités et les objectifs de l’ACA, y compris la création d’archives, d’une bibliothèque, de programmes éducatifs et la formation de la section DoCoMoMo Liban.

Il a souligné les importantes contributions des architectes arabes à l’architecture moderniste et la complexité de parler d’« architecture arabe » ou d’un « mouvement moderne arabe ». Il a également discuté de l’exposition Fundamentalists and Other Arab Modernisms, et de sa publication d’accompagnement Architecture from the Arab world (1914-2014) a Selection, qui a formé le pavillon du Royaume de Bahreïn lors de la quatorzième exposition internationale d’architecture La Biennale de Venezia, en 2014.

Deen Sharp (DS) : Avant de discuter du travail et des activités du Centre arabe pour l’architecture (ACA), pourriez-vous nous donner une introduction générale à l’idée de patrimoine architectural moderniste et à son importance ?

George Arbid (GA) : L’architecture en termes généraux est un produit culturel, et est en mouvement constant. Quand on parle d’architecture locale, on parle souvent d’architecture traditionnelle. Par exemple, si vous demandez aux gens ce qu’est l’architecture libanaise, ils parleront de maisons à trois arches du XIXe siècle ou du début du XXe siècle avec des toits de tuiles rouges, des pierres et une disposition centrale. Cependant, l’architecture libanaise ou, je préfère dire l’architecture produite au Liban, a subi des transformations. Je pourrais affirmer qu’une architecture produite aujourd’hui peut aussi refléter l’identité locale et peut être qualifiée de libanaise. Les facteurs déterminants de cette identité sont le climat, la géographie, la topographie, l’économie, les besoins, les techniques de construction, les croyances personnelles et sociétales, les aspirations culturelles, l’éthos local, etc.